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Depuis 2021, j’imagine et fabrique des objets en béton dans mon atelier à Couëron, près de Nantes.

Diplômée de LISAA de Rennes, je mets à profit mes années d’expérience en tant qu’architecte d’intérieur et ma formation de designer pour explorer les possibilités qu’offre le béton.

En tant que créatrice autodidacte, j’ai voulu interroger cette matière, la tester, chercher à m’affranchir des techniques habituelles jusqu’à obtenir une méthode de travail qui me soit personnelle et par laquelle je puisse exprimer mon admiration pour les mondes marins.

Les thèmes explorés dans mon travail se rapportent au temps, qui a son importance aussi bien dans la mise en œuvre que dans l’origine du matériau, aux océans, source infinie d’inspiration, et à l’écologie qui me préoccupe beaucoup.

Influencée par de nombreuses lectures de romans de science fictions, j’ai imaginé ces objets dans un futur très lointain, après la fonte des glaciers, après que les mers auront recouvert nos cités, et que la flore et la faune marine se seront réapproprié nos artefacts. C’est une manière de nous amener à considérer le point de non-retour que nous sommes en train de franchir d’un point de vue écologique, et surtout de considérer l’influence de notre bref passage face aux millions d’années qui nous ont précédées.

Pour mettre en perspective ces échelles de temps, les roches calcaires qui sont le résultat de l’accumulation de dépôts biologiques, comme les coquilles ou les squelettes, ont commencé à se former il y a 3 milliards d‘années.

Ce calcaire d’origine organique est le composant principal du ciment.

En l’utilisant sans moulage je conserve l’aspect brut, matte et crayeux propre à ce matériau.

De cette manière, aussi bien à l’œil qu’au toucher, l’origine de la matière transparait dans la forme représentée. Et si le béton est souvent décrié sur les sujets d’urbanisation galopante, de bétonisation des sols, ou encore d’émission de gaz à effets de serre, il recèle aussi de merveilleuses qualités.

Son origine est lointaine, aquatique, et il peut même devenir poétique s’il est appréhendé autrement.

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Dès le commencement j’ai souhaité avoir une approche différente du travail du béton. Généralement contraint par les techniques de moulage, les ouvrages qui en résultent ont souvent des formes lisses et géométriques, pleines et massives.

Pour prendre le contrepied de cette méthode et avec le souhait de créer des pièces d’apparence légères et organiques, j’ai mis au point un mélange suffisamment plastique pour pouvoir le sculpter et ce, sans additifs chimiques. La sculpture de cette matière demande beaucoup de délicatesse, proche du sable humide mais légèrement plus adhérente, elle n’atteint pas cependant les caractéristiques de maintien de l’argile. Ainsi pour obtenir un volume creux, je commence par la fabrication d’un support éphémère sur lequel le béton sera appliqué.

 

Lors de la phase de modelage, je procède en plusieurs étapes avec un succession de mélanges afin que le béton garde une malléabilité optimale.

Le lendemain, le béton a pris, le matériau est rigide mais encore très fragile. C’est à ce moment-là que le support éphémère est extrait. Il s’ensuit une phase de ponçage minutieuse pour mettre en valeur chaque détail de la sculpture. Après quelques gestes supplémentaires pour une dernière mise en beauté, il faudra patienter environ un mois avant d’atteindre une résistance optimale et considérer que la pièce est terminée.

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